La CGT d’Indre & Loire lance une grande campagne pour l’emploi en Touraine.

La CGT d’Indre & Loire à la rencontre des privés d’emploi devant les agences pôle emploi du département.

La CGT d’Indre-et-Loire, lors de son Comité Général du 6 novembre 2018, a décidé de mener une campagne sur l’emploi.

Cette campagne s’accompagne également de nombreuses revendications sur les salaires, au moment où s’ouvrent les négociations dans les entreprises.

Pour rappel, la CGT revendique le SMIC à 1800 €, l’augmentation des pensions et des minimas sociaux et la reconnaissance effective des qualifications.

Au niveau de l’emploi, fut un temps où la Touraine était plutôt mieux placée par rapport à la moyenne nationale. Ce temps-là est révolu.  L’Indre-et-Loire  compte actuellement  53 300 demandeurs d’emploi catégories A, B, C, soit + 2 300 en 5 ans. Une progression plus rapide pour les catégories B et C et qui souligne une montée de la précarité.

L’économie locale est fortement touchée par la désindustrialisation. Les fermetures d’entreprises, les emplois industriels disparaissent depuis plusieurs années.

Après Michelin, Tupperware et les centaines d’emplois perdus, c’est une nouvelle vague de licenciements qui s’abat sur notre département.

L’Indre & Loire est touchée actuellement par des menaces de fermetures d’entreprises  avec des suppressions d’emplois à la clé (Sandvick, Jeabeam, AFPA, IFRAC, Sourdillon, la Nouvelle République, etc…)

A ces annonces terribles pour des centaines de salariés, s’ajoutent les suppressions de postes dans les fonctions publiques.

Aussi, le constat est fait dans de nombreuses entreprises, l’explosion du recours à l’intérim qui dépasse les 50% dans certains secteurs.

Comme si cela ne suffisait pas, le MEDEF pousse pour un contrat unique, c’est la précarité à vie pour toutes et tous …

Les législations récentes sur le code du travail ne sont pas étrangères aux plans annoncés aujourd’hui. Par exemple, sur les questions économiques et les périmètres pris en compte au niveau national pour l’appréciation des situations. Ou encore, les motifs économiques pour sauvegarder la compétitivité, notion extrêmement vague, sont mis en avant pour licencier, fermer les entreprises.

L’attitude d’élus est ambiguë. On les voit s’agiter dans tous les sens pour soi-disant défendre l’emploi alors qu’ils ont voté sans sourciller les textes contre les protections des travailleurs.

Rappel de  quelques revendications de la CGT en matière d’emplois :

• Un droit à l’emploi pour toutes et tous ;
• Un emploi qualifié, bien rémunéré et respectueux de la santé et de la sécurité du salarié ;
• Mise à plat les exonérations de cotisations et aides publiques aux entreprises ;
• Une maitrise publique et sociale des secteurs stratégiques ;
• Droit suspensif sur les licenciements par les CSE ;
• Droit à la sécurité sociale professionnelle et maintenir le contrat de travail et le salaire en cas de suppression d’emploi ;
• Créer une caisse de sécurité sociale professionnelle ;
• Des emplois publics pour répondre aux besoins ;
• De nouveaux droits d’interventions des salariés ;
• Un véritable service public de l’emploi et de la formation professionnelle.

La campagne pour l’emploi s’inscrit sur plusieurs mois. Elle s’articule sur trois points.

1.Soutien aux luttes dans les entreprises frappées par les licenciements

2.Campagne d’embauche de salariés de l’intérim par les syndicats

3.Mise en place de bureaux d’embauche pour les privés d’emploi

Sur ce dernier point, des bureaux d’embauche sont organisés devant toutes les agences Pôle emploi du département. Le but étant de recueillir des CV, pour être ensuite portés aux directions d’entreprises par les syndicats où les besoins ont été identifiés.
Les privés d’emploi sont invités à  remplir un  formulaire et à renvoyer un   CV par mail. Formulaire demandeurs d’emplois 

Il est important de préciser que cette démarche ne vient pas se substituer au travail des agents de Pôle emploi, mais plutôt mettre en lumière, d’un coté les besoins dans les entreprise pour améliorer les conditions de travail, et de l’autre  souligner que les demandeurs d’emploi veulent travailler et qu’il ne suffit pas de traverser la rue.

Les  documents seront aussi recueillis au moment du  rassemblement départemental,  le jeudi 29 novembre autour d’un petit déjeuner revendicatif. 

Le rendez-vous est fixé à 8h devant la préfecture de Tours au moment de la tenue d’une réunion du service public de l’emploi départemental. La CGT y interviendra sur la casse de l’emploi sur le territoire et fera ses propositions.

 Cette initiative est suivie par  un rassemblement, le même jour, à 12h, devant l’usine de SANDVICK à Fondettes pour soutenir les salariés dans leur lutte.

Actions du 29 novembre 2018 pour l’emploi

La CGT appelle aussi les privés d’emploi, les jeunes, les actifs et les retraités à la manifestation parisienne du samedi 1er décembre à 12 h , place de la république contre le chômage et la précarité et pour l’augmentation des salaires.

Possibilité de covoiturage en s’inscrivant auprès de l’UD CGT 37  avant Vendredi 30 novembre à 12h. Tél:  02 47 38 53 81

tract du Comité National CGT des privés d’emploi et précaires

 

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