Le lien des retraités d’Indre et Loire. N°18-Mars 2019

Editorial

Hervé RIGAULT,  Secrétaire de l’USR CGT 37

Est-ce que ça pète assez ?

Dans notre dernier numéro, on se disait : « on dirait que ça pète ». On disait aussi qu’il fallait à la fois éviter un repli sur soi sectaire et éviter la tentation de se dissoudre complètement dans le mouvement des Gilets jaunes. Trois mois plus tard où en est-on et que doit-on faire ?

Le regard de la CGT sur ce mouvement évolue et ce mouvement, de son côté, évolue aussi, surtout quand des camarades y participent. Le 5 février dernier, le CCN de la CGT appelait « partout où cela est possible à continuer à travailler les convergences avec les GJ ». D’ores et déjà, cela se traduit dans les faits dans un grand nombre d’UD et d’UL partout en France.

Ce n’est pas encore le cas dans notre département qui peine également à animer les mardis de l’urgence sociale ou encore à recueillir l’expression des salariés, des chômeurs et des retraités sur leurs préoccupations prioritaires comme l’y appelle le CCN. Nous devons relever la tête.

Le gouvernement sous influence du MEDEF et peut être plus encore de l’AFEP (Association française des entreprises privées, 125 sociétés, 20 % des effectifs salariés) réprime violemment le mouvement social (malgré la condamnation de l’ONU), criminalise le droit de manifester (loi anti casseurs), entretient la confusion, communique (la forme moderne de la propagande) à outrance (le grand débat bla bla), manipule l’opinion (l’affaire Finkielkraut …)…etc.

Et pendant ce temps-là, il fait surtout avancer ses contre réformes qui détruisent les conquêtes sociales arrachées par nos anciens en 36, en 45, en 68. Tout doit y passer : après le droit du travail, viennent l’école, les communes, la formation professionnelle, l’hôpital … et bien sûr, notre Sécu et notre système de retraite. Si on ne résiste pas, de quoi demain sera-t-il fait ?

Ce ne sont pas les rencontres qui ont eu lieu entre l’intersyndicale retraités et les députés LREM Chalumeau et Colboc qui vont nous faire changer d’avis. Aucune prise en compte de nos revendications et ressassement sans fin du discours d’un président qui déclare que « les retraités sont déconnectés des réalités ». Rien à attendre de bon de ce côté-là. Mais, en même temps, ils ne sont pas invincibles.

Non, nous ne devons pas attendre l’arrivée d’un quelconque « sauveur suprême ». C’est à nous tous de prendre nos affaires en main. Faisons vivre nos sections syndicales, ne restons pas repliés sur nous-mêmes, allons à la rencontre des autres, consolidons les liens avec les actifs, prenons partout sans attendre des initiatives… Il est possible de gagner comme viennent de le démontrer, il y a quelques jours, les postiers d’Amboise.

Nous avons, dans les jours qui viennent, des rendez-vous : – 19 mars, journée nationale interprofessionnelle, 14h30 Place Anatole France – 11 avril, journée nationale des retraités, 10 h place Jean Jaurès

Sans oublier le 2 avril la journée d’études, organisée par l’UD, sur les retraites à Saint Avertin.

Sans oublier, non plus, notre congrès Confédéral (13-17 mai). Il est crucial que, dans une période de confusion organisée, nous intervenions (www. Congres52.cgt.fr) dans la vie de notre organisation pour qu’elle soit davantage conforme à ce que nous en attendons, qu’elle soit davantage en ordre de bataille.

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